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Soutenances du 20-11-2024

1 soutenance à ED Sciences Chimiques - 1 soutenance à ED Sciences de la Vie et de la Santé

Université de Bordeaux

ED Sciences Chimiques

  • Influence de la vitesse de montée en température sur les mécanismes de dégradation et de transferts de composites fibres de carbone et matrice biosourcée

    par Victor ASENSIO (Laboratoire des Composites ThermoStructuraux)

    Cette soutenance a lieu à 9h00 - Amphithéâtre du LCTS Laboratoire des Composites ThermoStructuraux 3 allée de la Boétie 33600 Pessac

    devant le jury composé de

    • Francis REBILLAT - Professeur des universités - Université de Bordeaux - Directeur de these
    • Laurent GALLAIS - Professeur des universités - Institut Fresnel - Rapporteur
    • Sophie DUQUESNE - Professeure des universités - Centrale Lille Institut - Rapporteur
    • Emmanuel DE BILBAO - Professeur des universités - CEMHTI - Examinateur
    • Alixe DEKEYREL - Ingénieure de recherche - ArianeGroup - Examinateur
    • Romain LUCAS-ROPER - Professeur des universités - IRCER - Examinateur
    • David DAMIANI - Directeur de recherche - CEA Le Ripault - CoDirecteur de these
    • Antonio COSCULLUELA - Ingénieur de recherche - CEA CESTA - CoDirecteur de these

    Résumé

    La rentrée atmosphérique est une étape décisive lors du retour sur terre d'un module spatial puisqu'elle met en jeu des sollicitations thermiques et thermomécaniques sévères. Les modules sont équipés de protections isolantes qui dissipent les hauts flux de chaleur. Ces travaux de thèse s'inscrivent dans la compréhension des phénomènes physiques apparaissant au sein matériaux constituants la protection thermique. Ces activités ont lieu au Laboratoire des Composites Thermo-Structuraux (LCTS), avec le soutien du CEA-CESTA et du CEA-Le Ripault. Les matériaux composites à matrice thermodégradable peuvent être une réponse au cahier des charges des protections thermiques : isolation, maintien structurel, masse optimisée. Ces derniers peuvent supporter des flux thermiques très élevés (100 MW.m-2) tout en présentant une faible vitesse d'ablation. Ces matériaux sont composés de fibres de carbone et d'une matrice polymère. Durant l'application, l'élévation de température provoque la pyrolyse de la matrice. L'objectif de cette thèse est d'identifier et quantifier l'évolution des mécanismes de dégradation et de transfert lors du processus de pyrolyse d'un composite à matrice biosourcée en fonction de la vitesse de chauffe. La première partie de ce travail est consacrée à l'analyse des caractéristiques physico-chimiques en température du composite et de ses constituants. Les essais thermiques (ATG-FTIR ; ATG-SM ; TMA ; ATD) sont réalisés dans des conditions de chauffe homogène des surfaces de l'échantillon, pour des vitesses de chauffage allant de 5 à 1000 K.min-1. De ces essais permettent d'aboutir une analyse cinétique ainsi qu'une description en cinq étapes de la pyrolyse. Un suivi de l'évolution des propriétés thermiques et morphologiques en fonction des conditions de chauffage est mené à chaque étape. Toutes les données acquises contribuent à une meilleure compréhension du comportement physico-chimique du matériau soumis à une pyrolyse homogène. La seconde partie de ces travaux propose une méthodologie originale de caractérisation du comportement matériau soumis à de hauts flux thermiques. Un nouveau moyen de chauffage par laser est développé. Il permet d'appliquer sur un matériau, dans des conditions contrôlées, un flux de 28 MW.m-2. Le chauffage est réalisé dans des conditions hétérogènes, en exposant qu'une seule face au flux, pour se rapprocher des conditions réelles de l'application. Le moyen est multi-instrumenté afin de suivre d'une part la chauffe du matériau et, d'autre part, visualiser la pyrolyse de ce dernier. Après une caractérisation détaillée du montage optique et du flux laser, une méthode numérique d'identification par calcul inverse des propriétés thermiques d'un matériau stabilisé est présentée. Une fois cette méthode validée sur un matériau graphite modèle, elle est ensuite employée pour caractériser le matériau composite d'intérêt. Finalement, une compréhension globale des transformations physico-chimiques et des phénomènes thermiques et thermomécaniques, en fonction de la vitesse de chauffe, est proposée.

ED Sciences de la Vie et de la Santé

  • Modulation de la réplication du VIH-1 et régulation par le SRAS-CoV-2 : la kinase GCN2 comme facteur clef de restriction des infections virales

    par Chloé TORRES (Microbiologie fondamentale et Pathogénicité)

    Cette soutenance a lieu à 14h30 - Amphithéâtre du BBS Bâtiment Bordeaux Biologie Santé (BBS) 2 Rue Dr Hoffmann Martinot 33000 Bordeaux

    devant le jury composé de

    • Mathieu METIFIOT - Chargé de recherche - Université de Bordeaux - Directeur de these
    • Hélène MUNIER-LEHMANN - Chargée de recherche - Institut Pasteur - Rapporteur
    • Patrice GOUET - Professeur des universités - Université Claude Bernard Lyon 1 - Examinateur
    • Charles BODET - Professeur des universités - Université de Poitiers - Rapporteur

    Résumé

    GCN2 est une kinase cellulaire humaine impliquée dans la réponse au stress intégrée (ISR). Une fois activée, elle phosphoryle le facteur d'initiation de la traduction eIF2α, induisant une inhibition globale de la traduction et favorisant l'expression du facteur de transcription ATF4. Ce dernier active l'expression de gènes impliqués dans l'adaptation au stress ou l'apoptose. GCN2 est un senseur des carences en acides aminés, mais de plus en plus d'études révèlent son implication dans la réponse antivirale de la cellule. En effet GCN2 est activée lors de l'infection par certains virus et sa délétion favorise la réplication virale. Les hypothèses concernant le mode d'activation de la kinase pendant l'infection impliquent des interactions directes avec des facteurs viraux, et des mécanismes liés à la machinerie de traduction. Dans le cas du VIH-1, GCN2 interagit avec l'intégrase (IN) du virus et phosphoryle la sérine 255. L'IN catalyse l'intégration de l'ADN viral dans le génome de l'hôte infecté. Sa phosphorylation par GCN2 diminue l'intégration et par conséquent la réplication. Pour contrecarrer cet effet restrictif de GCN2, les virus ont développé des mécanismes d'échappement. C'est notamment le cas avec le VIH-1 ou encore le SRAS-CoV qui diminuent le niveau de protéines GCN2 pendant l'infection (protéolyse). Dans ce contexte, les objectifs de cette thèse étaient (1) de développer des modulateurs de l'interaction entre GCN2 et l'IN du VIH-1 et d'évaluer le potentiel impact de ces molécules sur la réplication du virus, et (2) d'étudier le rôle de GCN2 lors de l'infection par un autre virus, le SRAS-CoV-2. Après avoir mis en place un test de suivi de l'interaction IN-GCN2 basé sur la technologie AlphaLISA, nous avons criblé 2 chimiothèques différentes et identifié 18 molécules actives. L'étude de la relation structure-activité de ces composés ainsi que la mesure de leur activité en cellules nous a permis d'identifier des structures chimiques qui pourraient servir de base pour le développement d'inhibiteurs de l'interaction. En parallèle, nous avons généré une lignée cellulaire permissive à l'infection par le SRAS-CoV-2 et détecté une régulation négative de la kinase lors de l'infection. Nous avons identifié les partenaires de GCN2 dans ce contexte infectieux, incluant des facteurs viraux et une protéine cellulaire de la voie de dégradation protéique. Nous avons montré que cette voie n'est pas directement responsable de la régulation de GCN2, mais que la kinase pourrait être dégradée par la protéase du SRAS-CoV-2. De nouveaux travaux seront nécessaires afin d'élucider le rôle de GCN2 dans la réplication du SRAS-CoV-2.