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Soutenances du 17-09-2024

1 soutenance à ED Entreprise Economie Société - 1 soutenance à ED Sociétés, Politique, Santé Publique

Université de Bordeaux

ED Entreprise Economie Société

  • La polarisation socio-économique interne des quartiers urbains des grandes métropoles de la façade méditerranéenne française

    par Argyro GRIPSIOU (COMPTRASEC - Centre de Droit Comparé de Travail et de la Sécurité Sociale)

    Cette soutenance a lieu à 14h00 - Salle de thèses 16, Avenue Léon Duguit 33608 Pessac

    devant le jury composé de

    • Christophe BERGOUIGNAN - Professeur des universités - Université de Bordeaux - Directeur de these
    • Jean-Francois LéGER - Maître de conférences - Institut de démographie de l'Université Paris 1 - Rapporteur
    • Dominique ROYOUX - Professeur émérite - LABORATOIRE RURALITES-Université de Poitiers - Rapporteur
    • Miriam CARELLA - Maître de conférences - Université de Bari - Examinateur
    • Byron KOTZAMANIS - Professeur émérite - Université de Thessalie - Examinateur

    Résumé

    Espace privilégié de manifestation des inégalités sociales, la ville est souvent partagée en quartiers très différents du point de vue des ressources socio-économiques de leurs habitants. Cette division de l'espace urbain selon ces ressources est parfois décrite comme une forme de ségrégation sociale de la ville. Cette ségrégation socio-spatiale est fréquemment décrite dans la littérature des sciences sociales à travers la mesure des différences entre les quartiers. Sans ignorer cette réalité urbaine, cette thèse s'intéresse aux espaces infra-communaux (ici appréhendés par les IRIS) au sein desquels on observe de fortes différences de revenu entre les habitants. Ce phénomène ici décrit comme une polarisation socio-économique interne de ces IRIS est mesuré à l'aide de 2 indices (les indices de richesse et de pauvreté) construits à partir des déciles de revenus disponibles par unité de consommation. Dans un premier temps, on identifie ainsi, dans les 14 métropoles de province françaises, les IRIS les plus concernés par cette polarisation socio-économique interne. Une analyse en composantes principales, à l'échelle des IRIS concernant les caractéristiques socio-démographiques et de l'habitat, permet de constater une polarisation socio-économique interne. Ensuite, cette recherche se concentre sur les trois métropoles de la façade méditerranéenne françaises — Montpellier, Marseille et Nice — dont la diversité permet de mieux d'examiner les spécifiés locales de la polarisation socio-économique interne. On tente également de comprendre les tendances récentes de ces quartiers « polarisés » en matière de distribution des revenus et de formuler des hypothèses quant à l'origine de la forte polarisation socio-économique interne de ces quartiers (prémices d'une gentrification, gentrification en cours ou inachevée ; paupérisation ; cohabitation durable).

ED Sociétés, Politique, Santé Publique

  • Vivre l'albinisme avec son proche entourage : une étude pilote sur l'ajustement dyadique à la maladie

    par Hugo FOURNIER (Laboratoire de Psychologie)

    Cette soutenance a lieu à 14h00 - Amphi E 3 ter Place de la Victoire 33000 Bordeaux

    devant le jury composé de

    • Bruno QUINTARD - Professeur des universités - Université de Bordeaux - Directeur de these
    • Hélène SAUZEON - Professeure des universités - Université de Bordeaux - Examinateur
    • Emilie BOUJUT - Professeure des universités - Université Paris Cité - Rapporteur
    • Kristopher LAMORE - Maître de conférences - Université de Lille - Rapporteur

    Résumé

    L'albinisme désigne un ensemble de maladies génétiques rares caractérisées principalement par une déficience visuelle (DV) et un phénotype d'hypopigmentation variable. Par convention, on estime que, dans le monde, une personne sur 17,000 est touchée par une forme d'albinisme, même si l'on sait aujourd'hui que ce chiffre tend à beaucoup varier d'une région à l'autre. L'albinisme a été le sujet d'un grand nombre d'études en médecine et en génétique, révélant encore aujourd'hui l'émergence de nouvelles formes génotypiques et élargissant ainsi le spectre de cette affection rare. Si les Sciences Humaines et Sociales ont également exploré la problématique de l'albinisme, c'est principalement sur le continent africain que les recherches ont été conduites, car les personnes concernées sont souvent victimes de discriminations violentes alimentées par de nombreuses croyances et superstitions. En Europe, et particulièrement en France, les implications psychosociales de l'albinisme ont été peu étudiées, rendant presque invisible ce handicap sensoriel aux yeux de la société. Néanmoins, en parallèle, depuis quelques années, les chercheurs en psychologie reconnaissent de plus en plus l'importance d'examiner comment les personnes ayant un handicap ou une maladie chronique et leurs proches s'adaptent ensemble et font face aux situations. C'est dans ce contexte que le projet ALBIPSY, financé par la Fondation des Maladies Rares, a été construit en vue de répondre à deux objectifs exploratoires et transversaux principaux : examiner l'expérience vécue par les personnes ayant un albinisme et leur entourage proche ; déterminer dans quelle mesure l'ajustement dyadique avec un proche significatif contribue au maintien d'une bonne qualité de vie pour chacun des deux partenaires. Cette recherche doctorale s'articule autour de trois articles : une revue systématique de la littérature sur les implications psychosociales des maladies génétiques rares affectant la peau ; une étude qualitative fondée sur l'analyse de contenu d'entretiens menés auprès de neuf dyades de personnes adultes avec un albinisme et d'un de leurs parents ; une étude quantitative corrélationnelle couvrant l'ensemble des dyades (N=38). Au niveau qualitatif, quatre thèmes principaux ont émergé : la perception de l'albinisme par les personnes concernées et par la société (e.g., l'albinisme n'est pas toujours perçu comme une maladie), les difficultés rencontrées par les personnes avec un albinisme (e.g., la stigmatisation et la discrimination durant l'enfance), les ressources et facilitateurs pour faire face (e.g., les structures d'accompagnement pour le handicap), ainsi que le rôle crucial de la relation parent-enfant (e.g., la transmission de leitmotivs parentaux). En outre, il apparaît que les multiples capacités d'adaptation développées par les personnes touchées semblent aller de pair avec un lourd fardeau associé à l'albinisme, vraisemblablement dû au fait que ces personnes puisent essentiellement dans leurs ressources personnelles et internes pour pallier leurs difficultés. De façon quelque peu surprenante, les résultats quantitatifs suggèrent qu'un coping commun accru pourrait être associé à une plus grande anxiété chez les personnes ayant un albinisme. Pour expliquer ce résultat, plusieurs hypothèses ont été formulées, relatives à la transmission des valeurs parentales, des attitudes et normes validistes, ainsi qu'à la perception que les deux partenaires de la dyade ont de l'albinisme : à quel point est-il ou non considéré comme une maladie ? Ce travail de thèse est parmi les premiers à dresser une carte du vécu de l'albinisme en France, par le biais d'un recueil de données, certes exhaustif, mais contraint par la taille de notre échantillon. Ces divers résultats soulignent combien il est important d'adopter une approche globale et multidisciplinaire pour s'assurer que les personnes avec un albinisme et leur famille reçoivent un soutien adapté à leurs besoins.