ED Sciences Chimiques
Étude du système Ga2O3-Gd2O3-Nb2O5 : vers de nouvelles céramiques transparentes de type niobate pour le moyen infrarouge
par Louis CORNET (ICMCB - Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux)
Cette soutenance a lieu à 14h00 - Amphithéatre ICMCB – UMR5026 87, Avenue du Docteur Schweitzer 33608 PESSAC cedex (France)
devant le jury composé de
- Véronique JUBERA - Professeure des universités - ICMCB - Université de Bordeaux - Directeur de these
- Bruno VIANA - Directeur de recherche - Institu de Recherche de Chimie-ParisTech (IRCP) - Rapporteur
- Nicolas DACHEUX - Professeur des universités - ICSM/LIME - Université de Montpellier - Rapporteur
- Nadine MILLOT - Professeur des universités - ICB - Université de Bourgogne - Examinateur
- Odile MERDRIGNAC-CONANEC - Maîtresse de conférences - ISCR - Université de Rennes 1 - Examinateur
- Cyril AYMONIER - Directeur de recherche - ICMCB - Examinateur
- Rémy BOULESTEIX - Maître de conférences - IRCer - Université de Limoges - Examinateur
- Jean-Marc HEINTZ - Professeur des universités - ICMCB - Bordeaux INP - CoDirecteur de these
Le développement de nouvelles sources LASER compactes à haute énergie dans le moyen infrarouge (1,7-2,7 µm) répond à un besoin sociétal et technologique pour l'élaboration et l'amélioration de dispositifs opto-éléctroniques. Les principaux champs d'applications concernés sont la télécommunication, la chirurgie oculaire et dermatologique, ainsi que la défense. Depuis 1995, l'obtention de la première céramique polycristalline transparente présentant un rayonnement LASER a ouvert la voie au développement de cette nouvelle classe de matériau en tant que source amplificatrice. Outre les nombreux avantages inhérents au procédé de fabrication des céramiques transparentes, elles permettent également d'élargir le catalogue de composés disponibles pour ces applications. Cependant, peu de matériaux actifs et cristallisés ont été développés (YAG:Ho3+, LuAG:Ho3+, Lu2O3:Ho3+ et Y3NbO7:Ho3+) et leurs performances restent, pour le moment, limitées voire nulles en tant que sources LASER émettrices à 2 µm. Les travaux menés au cours de cette thèse concernent, dans un premier temps, la recherche de nouvelles compositions issues du système Ga2O3 - Gd2O3 - Nb2O5. Ces différents oxydes lourds présentent les caractéristiques physico-chimiques nécessaires à une application en optique et à la génération de nouvelles longueurs d'onde d'émission dans le moyen infrarouge. Parmi tous les composés synthétisés par voie solide et pour certains par voie liquide (coprécipitation), le niobate de terre rare Gd3NbO7 a retenu notre attention par ses potentielles propriétés spectroscopiques, similaires à celles d'un autre niobate déjà étudié, Y3NbO7. Bien que Gd3NbO7 subit des instabilités structurales néfastes pour son élaboration en tant que céramique transparente, une composition non stœchiométrique stable structuralement jusqu'à des températures supérieures ou égales à 1600 °C a été obtenue. L'étude de la solution solide Gd3+xNb1 xO7-x□1+x avec l'utilisation de la photoluminescence de Eu3+, en tant que sonde structurale, et diverses caractérisations ont montré l'importance du rôle des lacunes d'oxygène dans les phénomènes de transition – stabilisation structurale. Ce point est également illustré lors d'une étude comparative du comportement au frittage des niobates stœchiométrique (x = 0) et non stœchiométrique (x = 0,25), où l'influence de la composition chimique et la structure cristalline impactent incontestablement l'aptitude au frittage. Un premier essai de frittage sous air avec traitement post-HIP a permis l'obtention de nouvelles céramiques transparentes Gd3,25Nb0,75O6,75□1,25 :Ho3+ avec la caractérisation des propriétés optiques et luminescentes.
ED Droit
La protection juridique des majeurs : Etude comparative entre les droits français, égyptien et koweitien.
par Meshal ALTHAFIRI (INSTITUT DE RECHERCHE EN DROIT DES AFFAIRES ET DU PATRIMOINE)
Cette soutenance a lieu à 14h00 - Salle des thèses 16, avenue Léon Duguit, 33608 Pessac
devant le jury composé de
- Jean-Marie PLAZY - Professeur - Université de Bordeaux - Directeur de these
- Gulsen YLDIRIM - Professeure - Université de Limoges - Rapporteur
- Gilles RAOUL-CORMEIL - Professeur - Université de Caen - Rapporteur
- Marie LAMARCHE - Professeure - Université de Bordeaux - Examinateur
- Meshal HAYAT - Maître de conférences - Université du Koweït - Examinateur
Le droit des personnes protégées se présente, aujourd'hui, en France, comme un sujet d'actualité de premier rang en occupant un espace considérable dans les tables rondes des conférenciers, chercheurs et juristes français. Le sujet du droit des personnes protégées a toujours été un sujet d'actualité au Koweït. La particularité du système législatif de ce pays, se déclarant dans sa constitution comme étant un pays musulman dont la loi islamique est une des sources principales de sa législation, provient de la combinaison, souvent problématique, entre cette dernière et les deux autres sources majeures que sont la « Common Law » et le droit civil/roman germanique. L'évolution des législations koweïtiennes en vigueur est une nécessité omniprésente qui s'impose à chaque fois que le législateur fait face à l'évolution de la société. Parmi les pays du Golfe, le Koweït a été un des premiers a toujours manifesté sa volonté de suivre l'évolution sociale et économique à l'échelle internationale en s'inspirant de l'exemple occidental dont la France constitue une des figures les plus intéressantes, surtout au niveau législatif. L'intitulé d'un tel travail pourrait être « La protection juridique des majeurs ». Cette thèse vise à comparer les droits français, égyptien et koweitien. Surtout que les trois droits ne prévoient pas les mêmes garanties, malgré leur affirmation de garantir cette protection. En ce qui concerne le droit français, avec ses multiples sources : droit interne, communautaire et international, il a instauré un système solide et riche, doté de vrais moyens et d'une série d'institutions publiques et privées veillant à garantir la protection juridique des majeurs. Cependant, le système est loin d'être parfait. Des efforts sont toujours déployés à tous les niveaux afin de combler les lacunes persistantes. Le droit koweitien et le droit égyptien, quant à eux, disposent des systèmes assez récents, dont les sources proviennent majoritairement du droit musulman, du code civil et des conventions internationales. Il sera intéressant de comparer comment les systèmes koweitien, égyptien et français assurent et garantissent la protection juridique des majeurs. Quelles sont les garanties prévues par les trois législateurs? Quelles sont les problématiques que vivent les trois sociétés malgré la particularité de chacune, notamment la koweitienne dont les deux tiers de la population sont des étrangers?