ED Mathématiques et Informatique
Quelques applications de l'analyse harmonique à la théorie du contrôle
par Yunlei WANG (IMB - Institut de Mathématiques de Bordeaux)
Cette soutenance a lieu à 15h00 - Salle 2 de l'IMB Institut de Mathématiques de Bordeaux UMR 5251 Université de Bordeaux 351, Cours de la Libération F-33405 TALENCE
devant le jury composé de
- Philippe JAMING - Professeur des universités - Université de Bordeaux - Directeur de these
- Jérôme LE ROUSSEAU - Professeur - Université Sorbonne Paris Nord - Rapporteur
- Karine BEAUCHARD - Professeure - École normale supérieure de Rennes - Examinateur
- Marius TUCSNAK - Professeur - Université de Bordeaux - Examinateur
- Emmanuel TRELAT - Professeur - Sorbonne Université - Rapporteur
- Jiuyi ZHU - Associate Professor - Louisiana State University - Examinateur
Cette thèse explore des questions fondamentales en théorie du contrôle et en analyse de l'observabilité des équations aux dérivées partielles, en se concentrant sur deux thèmes interconnectés : la null-contrôlabilité des systèmes paraboliques via des inégalités spectrales, et l'observabilité des équations dispersives par des méthodes d'analyse harmonique. Le premier thème porte sur les inégalités spectrales et leur rôle dans la null-contrôlabilité des équations de type chaleur. Pour des opérateurs de Schrödinger unidimensionnels, nous établissons de nouvelles inégalités spectrales sur des ensembles épais à densité décroissante, en exploitant les propriétés de propagation de la petitesse pour les solutions d'équations elliptiques dans le plan. Ces inégalités permettent de déduire directement des résultats de null-contrôlabilité via la méthode de Lebeau-Robbiano. De plus, nous analysons les opérateurs de Baouendi–Grushin en construisant des inégalités spectrales dépendant explicitement des paramètres des potentiels. Cela conduit à des preuves de null-contrôlabilité pour des équations de type chaleur de Baouendi–Grushin posées sur des bandes verticales équidistribuées, élargissant ainsi les résultats antérieurs sur les opérateurs hypoelliptiques. Le second thème étudie des estimations de normes $L^2$ et $L^1$ pour des polynômes trigonométriques non harmoniques à fréquences éparses, ainsi que leurs applications à l'observabilité dans les équations dispersives. Pour des équations dispersives linéaires sur le tore, nous relions l'inégalité d'Ingham à des critères d'observabilité pour des segments de ligne définis par leur pente. Nous prouvons également des bornes inférieures pour les normes $L^1$ de polynômes trigonométriques non harmoniques, résultats applicables à l'établissement d'estimées d'observabilité en $L^1$ pour des équations aux dérivées partielles telles que l'équation de Schrödinger libre.
ED Droit
Le verre, matériau de construction, et le droit
par Jean-Marie GOIZET (INSTITUT DE RECHERCHE EN DROIT DES AFFAIRES ET DU PATRIMOINE)
Cette soutenance a lieu à 14h15 - salle de thèse Université de Montaigne Montesquieu 19 esplanade des Antilles 33607 PESSAC
devant le jury composé de
- Jean-Marie PLAZY - Professeur agrégé - Université de Bordeaux - Directeur de these
- Aline VIGNON-BARRAULT - Professeur agrégé - Université d'ANGERS - Rapporteur
- Annie CHAMOULAUD-TRAPIERS - Professeure agrégée - Université de Limoges - Rapporteur
- Philippe DELMAS SAINT HILAIRE - Professeur agrégé - Université de Bordeaux - Examinateur
Le verre, matériau de construction et le droit. Le verre est devenu un véritable matériau de construction indispensable à l'édification des bâtiments. Ses qualités sont en même temps ses défauts (transparence, translucidité, fragilité) qui en font un matériau particulier différent des autres matériaux, ce qui le soumet en droit à ses propres épreuves. Il est transparent. Il permet de voir vers l'extérieur mais également de l'extérieur vers l'intérieur d'un bâtiment. Or chacun veut conserver son intimité. On veut bien voir mais ne pas être vu chez soi, que l'on soit propriétaire ou non. Le verre est donc soumis à l'épreuve du droit de propriété. Ce droit certes n'est plus absolu mais pour chacun il est un élément essentiel de la qualité de la vie. Et grâce au verre chacun va pouvoir revendiquer un droit au soleil, un droit à la vue vers l'horizon et un droit au paysage, droits qui ne sont pas légalement reconnus mais peuvent l'être par les tribunaux. L'environnement se voit donc concerné non uniquement celui immédiat, le voisinage, mais l'environnement beaucoup plus large, celui concernant la protection de la nature, le patrimoine commun de la Nation. Ainsi, le droit de l'environnement limite la liberté du propriétaire. L'environnement est légalement protégé et le préjudice écologique dû notamment aux pollutions est sanctionnable. Le droit de l'urbanisme et le droit de la construction limitent également cette liberté. Les finalités de ces droits sont l'intérêt général. Les règles de construction s'appliquent à tout matériau, spécialement au verre, et ont des répercussions sur les relations de voisinage. Ces relations influent les documents d'urbanisme. En outre, le voisinage entraîne des contraintes résultant des servitudes au service d'un droit à la tranquillité. La proximité des logements avec leurs ouvertures closes par des produits verriers est une source de conflits ayant nécessité la réglementation des vues et des jours et également de la mitoyenneté des murs. Celle-ci remonte toujours au Code civil et ne peut qu'être anachronique. Les méthodes actuelles de construction consistent à élever des piliers porteurs dont les vides entre eux sont fermés par des « murs rideaux » non porteurs et qui peuvent être édifiés en totalité ou en partie de produits plus ou moins légers tels que les produits verriers. Les règles de la mitoyenneté leur sont inapplicables ; elles ne peuvent concerner que les murs porteurs. Il en est de même des jours dont l'aménagement minutieusement réglementé par le Code civil est devenu inutile avec les pavés de verre translucides, fixes, hermétiques empêchant ainsi toute aération pourtant proposée par certains au risque de conflits avec le voisinage (bruits, odeurs). L'évolution du droit est donc nécessaire. Des propositions existent telles que celles de l'Association Henri CAPITANT qui sont susceptibles d'améliorations. Également, le voisinage peut entraîner des abus de jouissance qui sont au service du droit des voisins tels que l'abus de droit ou le trouble anormal de voisinage. Enfin, le verre est soumis à l'épreuve du droit de la construction. Il est source de normes (contrats de construction, règles techniques, défense contre les bruits, sécurité des personnes, isolation thermique des bâtiments). Il est aussi source de responsabilité qui pèse sur tout constructeur (maître d'ouvrage, architecte et tout intervenant dans le cycle de la construction). Le verre, matériau fragile, est en effet cause de responsabilité contractuelle (cas de l'hôtelier) ou délictuelle du fait des choses inertes. Malgré toutes les contraintes, les épreuves, le verre, objet de droit, n'en demeurera pas moins toujours un véritable matériau de construction indispensable pour que les générations de bâtisseurs à venir puissent continuer à bénéficier de leur environnement.
ED Sciences Physiques et de l'Ingénieur
Sous-systèmes de filtrage en technologie émergente Air-filled Substrate Integrated Waveguide (AFSIW) pour charges utiles appliquées au New-Space
par Maxime LE GALL (Laboratoire de l'Intégration du Matériau au Système)
Cette soutenance a lieu à 13h45 - Amphi Jean-Paul Dom 351 Cours de la Libération, 33405 Talence
devant le jury composé de
- Anthony GHIOTTO - Maître de conférences - Université de Bordeaux - Directeur de these
- Pierre BLONDY - Professeur des universités - Université de Limoges - Rapporteur
- Raafat MANSOUR - Full professor - Université de Waterloo - Rapporteur
- Issam MARAH - Docteur - Exens Solutions - Examinateur
- Nhu Huan NGUYEN - Maître de conférences - Université de Grenoble Alpes - Examinateur
- Thierry TARIS - Professeur des universités - Université de Bordeaux - Examinateur
Depuis deux décennies, le secteur du Nouvel Espace réinvente l'industrie spatiale traditionnelle. Ce renouveau se manifeste par le développement de technologies micro-ondes innovantes, à faible coût, hautement intégrées et performantes. Parmi elles, le guide d'ondes intégré au substrat rempli d'air (AFSIW), introduit en 2014, combine les faibles pertes des guides d'ondes conventionnels avec l'intégration et les coûts réduits des technologies planaires. Des travaux antérieurs ont démontré que cette technologie répond efficacement aux exigences du Nouvel Espace, notamment dans la conception de dispositifs passifs tels que des filtres, des coupleurs ou encore des isolateurs. L'objectif est d'explorer davantage cette technologie, en progressant du niveau du circuit, avec la réalisation de fonctions passives innovantes évaluée en environnement spatial, jusqu'au niveau du système, avec la cointégration de composant actifs et passifs.