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Soutenances du 04-11-2024

1 soutenance à ED Sciences Physiques et de l'Ingénieur - 1 soutenance à ED Sciences et environnements - 1 soutenance à ED Sociétés, Politique, Santé Publique

Université de Bordeaux

ED Sciences Physiques et de l'Ingénieur

  • Hétérostructures 1D optiquement actives basées sur des molécules organiques ordonnées à l'intérieur de nanotubes diélectriques

    par Jean-Baptiste MARCEAU (Laboratoire Photonique, Numérique & Nanosciences)

    Cette soutenance a lieu à 14h00 - Amphithéâtre Rue François Mitterrand, IOGS, 33400, Talence

    devant le jury composé de

    • Etienne GAUFRES - Chargé de recherche - Université de Bordeaux - Directeur de these
    • Laurent ALVAREZ - Professeur des universités - Laboratoire Charles Coulomb, CNRS, Université de Montpellier - Rapporteur
    • Philippe PONCHARAL - Professeur des universités - Institut Lumière Matière, CNRS, Université Lyon I - Rapporteur
    • Aloyse DEGIRON - Directeur de recherche - Laboratoire Matériaux et Phénomènes Quantiques, CNRS, Université Paris Cité - Examinateur
    • Laëtitia MARTY - Chargée de recherche - Institut Néel, CNRS, Université Grenoble Alpes - Examinateur

    Résumé

    Les colorants organiques (objets 0D) sont des matériaux prometteurs pour diverses applications optiques en raison de leur intense émission lumineuse. Cependant, ils restent particulièrement sensibles à leur environnement chimique, diélectrique et mécanique, ce qui engendre à la fois des instabilités dans leur structure, leur organisation et une forte perturbation de leurs canaux radiatifs. Parmi les nombreuses voies de recherche pour stabiliser les colorants organiques, une stratégie innovante (2016-2020) consiste à encapsuler ces molécules émettrices dans des nanotubes de nitrure de bore (BNNT). Ces derniers agissent comme une gaine diélectrique qui garantit à la fois la protection chimique, l'alignement 1D et l'environnement diélectrique, du fait de leur cristallinité et de leur grand gap optique (>5.5eV). L'objectif principal de cette thèse a été de mesurer et de comprendre l'impact du confinement 1D sur les un ou plusieurs types de molécules encapsulées dans les BNNT. Nous avons donc étudié les propriétés de la fluorescence des Mol@BNNT dans le domaine spectral, temporel et en polarisation en fonction de leur composition. Pour cela trois types d'échantillons complémentaires ont été étudiés: Mol@BNNT individuels sur substrats, dispersions de Mol@BNNT dans des matrices polyères films transparentes ou dans des solvants organiques. Le premier chapitre, bibliographique, décrit d'abord les nanotubes de nitrure de bore (BNNT) et leurs spécificités parmi les autres matériaux de basse dimensionnalité 1D et 2D. Une deuxième partie porte sur l'interaction lumière-matière dans les matériaux de basse dimensionnalité. Pour finir, un état de l'art concernant l'encapsulation de molécules dans les nanotubes, et plus précisément dans les BNNT sera apporté. Le deuxième chapitre décrit les techniques de caractérisation optique utilisées ainsi que les protocoles de préparation des échantillons. Le chapitre 3 aborde les questions relatives à l'impact du confinement des molécules de α-sexithiophène dans les BNNT sur leurs propriétés optiques, notamment à travers l'étude de la polarisation de leur fluorescence. Le chapitre 4 présente les différentes voies explorées pendant la thèse pour moduler, post-encapsulation, le signal de fluorescence des 6T@BNNT le long de l'axe d'un BNNT. Une première partie est consacrée aux origines d'un mécanisme de diffusion post-encapsulation induit par une déformation mécanique des 6T@BNNT. Puis une deuxième partie se focalise sur la façon d'éteindre localement la fluorescence le long d'un Mol@BNNT ou d'un tapis de Mol@BNNT par un mécanisme photo-induit. Le chapitre 5 porte sur la caractérisation de la fluorescence résolue en temps de ces nano-hybrides. Les interactions dipolaires de molécules uniques en fonction de leur distance au sein des BNNT sont étudiées pour mettre en lumière une signature forte de superradiance dans ces systèmes.

ED Sciences et environnements

  • Diversité des oiseaux et régulation de l'herbivorie sur les arbres : effets du climat et de l'urbanisation à différentes échelles

    par Laura SCHILLE (BIOGECO - BIOdiversité, Gènes & Communautés)

    Cette soutenance a lieu à 14h30 - Airial - salle des chênaies INRAE – Institut National de la Recherche Agronomique UMR 1202 – Biodiversité, Gènes et Ecosystèmes Site de Recherches Forêt Bois de Pierroton – Domaine de l'Hermitage 69, route d'Arcachon 33612 CESTAS Cedex France

    devant le jury composé de

    • Bastien CASTAGNEYROL - Directrice de recherche - Université de Bordeaux - Directeur de these
    • Luc BARBARO - Chargé de recherche - INRAE, UMR DYNAFOR - CoDirecteur de these
    • Emmanuelle PORCHER - Professeure des universités - Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris - Rapporteur
    • Nathalie MACHON - Professeure des universités - Muséum national d'Histoire naturelle, Paris - Rapporteur
    • Kevin DARRAS - Chargé de recherche - INRAE, UR EFNO - Examinateur

    Résumé

    Les oiseaux insectivores contribuent activement à la régulation des populations d'insectes herbivores. Ils jouent ainsi un rôle essentiel dans la dynamique des écosystèmes terrestres. La théorie suggère que la diversité des communautés d'oiseaux covarie avec le nombre de fonctions qu'elles remplissent, car des communautés plus diversifiées explorent des espaces fonctionnels plus larges et utilisent ainsi mieux les ressources disponibles. Cependant, les changements globaux pourraient modifier cette relation. La question est alors de savoir s'ils impactent de la même manière la structure des communautés d'oiseaux et les fonctions qu'elles assurent, ou si au contraire ces variables réagissent différemment. De plus, les patrons biogéographiques peuvent être localement altérés par des facteurs biotiques et abiotiques. Ainsi, cette combinaison de facteurs agissant à différentes échelles peut modifier la cascade tri-trophique, en agissant de manière indépendante, antagoniste ou synergique, sur les communautés d'oiseaux, celles des herbivores et les caractéristiques des arbres sur lesquelles ils s'alimentent. Cette thèse avait pour objectif principal d'explorer les effets de l'augmentation des températures et de l'urbanisation, en interaction avec les facteurs locaux tels que la quantité et la diversité des habitats forestiers, sur la relation entre la diversité et la fonction de prédation des oiseaux insectivores. A cette fin, nous avons travaillé à plusieurs échelles emboîtées, depuis l'arbre et son voisinage immédiat jusqu'à l'échelle continentale. Nous avons employé des méthodes innovantes s'appuyant sur l'écologie acoustique, les sciences participatives et les algorithmes de reconnaissance automatisée pour caractériser les communautés d'oiseaux de manière standardisée et à grande échelle et nous avons développé des approches expérimentales pour évaluer la reproductibilité de ces approches. Nos résultats indiquent que l'augmentation des températures et l'urbanisation ont un impact significatif, respectivement positif et négatif, sur la diversité taxonomique et fonctionnelle des communautés d'oiseaux insectivores. Cependant, nous avons observé un découplage entre la structure de ces communautés et les fonctions écosystémiques associées, en réponse à ces changements. Ceci plaide pour une reconsidération de la portée générale de la théorie liant la diversité des communautés au nombre de fonctions qu'elles remplissent. De plus, la quantité et la diversité d'habitats forestiers sont des facteurs locaux qui modulent les facteurs climatiques et urbains. Ces derniers structurent les communautés d'oiseaux et les cascades tri-trophiques qu'elles initient à plus large échelle. Enfin, nos travaux ont permis une avancée dans le développement des méthodes permettant l'étude de la dynamique de la biodiversité et de ses fonctions.

ED Sociétés, Politique, Santé Publique

  • Mise à l'échelle des interventions complexes en santé publique – aspects conceptuels et méthodologiques

    par Nolwenn STEVENS (Bordeaux Population Health Research Center)

    Cette soutenance a lieu à 9h30 - à venir Site Universitaire de la Victoire Université de Bordeaux 3 ter place de la Victoire 33000 Bordeaux

    devant le jury composé de

    • François ALLA - Professeur des universités - praticien hospitalier - Université de Bordeaux - Directeur de these
    • Cyrille DELPIERRE - Directeur de recherche - Inserm, Université de Toulouse - Rapporteur
    • Isabelle AUJOULAT - Professeur des universités - Université Catholique de Louvain - Rapporteur
    • Henri BERGERON - Directeur de recherche - CNRS Science Po - CoDirecteur de these
    • Linda CAMBON - Titulaire chaire prévention - Université de Bordeaux - Examinateur
    • Aurore MARGAT - Maîtresse de conférences - Université Sorbonne Paris-Nord - Examinateur

    Résumé

    Responsables politiques, chercheurs et acteurs partagent une volonté affichée de mobiliser les données probantes pour bâtir la politique de santé publique. Cette stratégie est motivée par un désir d'équité, un devoir de sécurité et d'efficacité et une nécessité de faire un usage raisonné des ressources. La mise à l'échelle des interventions participerait à la réalisation de cette stratégie. Toutefois, celle-ci n'est pas aisée. Il est nécessaire de baliser et sécuriser cette voie afin que la mise à l'échelle ne soit plus un pari risqué. C'est l'ambition que nous avons poursuivi en menant cette thèse. Notre recherche a été guidée par quatre questions principales : Qu'entend-on par « mise à l'échelle » ? Comment procéder à la mise à l'échelle ? Comment la sécuriser ? Quels défis la recherche interventionnelle en santé des populations doit-elle relever concernant la mise à l'échelle ? L'ensemble de ces questionnements étant circonscrit aux cas des interventions complexes à visée populationnelle. Pour répondre à nos objectifs, deux études ont été conduites successivement. Nous avons réalisé une revue de littérature internationale concernant les cadres et modèles conceptuels, les guides et les outils développés sur la mise à l'échelle des interventions de santé publique. Nous avons ensuite mené des entretiens semi-directifs auprès d'une variété d'acteurs ayant fait l'expérience de la mise à l'échelle d'une intervention de santé publique en contexte français dans l'objectif de recueillir leur expérience et leur perception du processus. Notre recherche a permis d'apporter des éclairages sur le concept même de mise à l'échelle, ainsi que d'en proposer une définition. Par ailleurs, nous proposons de la considérer comme un concept composite intégrant ceux d'implantation, de dissémination et de pérennisation. Elle a également permis de décrire l'éventail de stratégies adoptables pour la déployer que celles-ci concernent : i) l'expansion territoriale de l'intervention, ii) la pérennisation de l'intervention, et enfin iii) l'adéquation au réel. Le processus de mise à l'échelle est supporté par des démarches organisationnelles permettant d'engager la dynamique et un ensemble de huit activités essentielles. Enfin, un ensemble de conditions devront être colligées tandis que certains freins devront être évités. La littérature a permis d'identifier 30 leviers et 28 freins à la mise à l'échelle. Parmi ceux-ci les témoignages des expérimentateurs ont mis en exergue 6 facteurs catalyseurs et 6 inhibiteurs permettant de développer et de détailler les conditions les plus fondamentales qui influencent le processus. Pour finir notre recherche propose de démystifier l'intervention probante mais d'encourager l'adoption de démarches probantes. Elle suggère également de considérer des preuves utiles, plurielles, relatives et ancrées. Les questions liées à la généralisabilité des résultats, intrinsèquement liées à l'ambition de mise à l'échelle nécessitent de plus amples explorations. La reconnaissance identitaire de l'intervention liée à ce qui fonde son efficacité est un impératif qui doit être consolidé méthodologiquement. Tel qu'annoncé par l'expression « science des solutions », nous suggérons de porter notre regard académique au-delà des interventions et de transformer les connaissances issues des recherches interventionnelles en substrat permettant de faire émerger des solutions adaptées aux enjeux et aux situations. Enfin, s'engager dans une politique de mise à l'échelle des interventions nécessiterait également : une plus grande transparence dans le processus de sélection des interventions, une réorientation des financements attribués de l'animation vers les services et activités support et la mise en place de dispositifs de monitorage. L'identification ou la création de structures ressources et expertes, pour accompagner les différentes parties prenantes dans la conduite de ce processus complexe pourrait être d'un grand secours.