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Sarah, docteure en sciences physiques et de l’ingénieur, et lauréate du prix de thèse

Docteure en sciences physiques et de l’ingénieur, et lauréate du prix Spécial du jury international de l’université de Bordeaux, Sarah JOIRET a réalisé ses travaux de recherche sur le sujet "Déterminer l'origine des éléments volatils terrestres à l'aide de simulations dynamiques et de mesures isotopiques de gaz rares dans les météorites".

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Le système solaire comme fil rouge de son parcours

Après un Master en astrophysique effectué entre Liège et Madrid, Sarah travaille pendant un an à l’Agence Spatiale Européenne aux Pays-Bas. Elle s’initie à la recherche et y étudie la trajectoire des étoiles filantes, dans le cadre d’un contrat spécifique prévu entre le Master et le doctorat.

Elle débute ensuite son doctorat à l’université de Bordeaux en octobre 2021. Ses travaux de recherche portent sur les phases précoces de l’évolution du système solaire. Elle analyse plus particulièrement l’influence de la dynamique, i.e. les mouvements des corps du système solaire, sur la composition des planètes, notamment la Terre.

"Au début de l’histoire du système solaire, une instabilité dynamique entre les planètes géantes a donné lieu à un bombardement de comètes sur Terre. J’ai étudié ce bombardement cométaire en évaluant ce qui est plausible physiquement, à l’aide de simulations numériques ; et chimiquement, à l’aide de mesures isotopiques en laboratoire."

Pour mener ses travaux de recherche, Sarah bénéficie des expertises de quatre laboratoires : le Laboratoire d’Astrophysique de Bordeaux (LAB) et l’Université de Bristol pour les simulations numériques ; l’Institut de Physique du Globe à Paris et le laboratoire de Physique des 2 infinis à Gradignan (LP2I) pour l’analyse des météorites.

"Mon sujet de thèse est interdisciplinaire, à l’interface entre la dynamique et la géochimie. Cela a parfois représenté un défi, notamment du point de vue du jargon et de la méthodologie, mais cette interdisciplinarité m'a permis de construire un récit scientifique cohérent en croisant les points de vue. Cette collaboration entre quatre laboratoires était nécessaire et enrichissante. J’ai obtenu les résultats souhaités et j’ai même pu aller au-delà."

Lauréate du prix Spécial du jury international

En juin dernier, Sarah relève le défi de présenter ses trois années de recherche en quinze minutes lors des auditions du prix de thèse. "J’ai l’habitude de mener des actions de vulgarisation scientifique sur des sujets généraux mais préparer le prix de thèse était un exercice inédit, où j’ai adopté une nouvelle approche. Il fallait expliquer ma contribution sur un sujet très pointu, de la façon la plus simple possible, à un jury aux profils académiques variés". Objectif réussi : Sarah convainc le jury qui lui décerne le prix Spécial du jury international.

"Ce prix permet de valoriser mes travaux. Je souhaite devenir chercheuse ou maîtresse de conférences, c’est donc un coup de pouce pour poursuivre mon parcours dans la recherche."

Sarah est actuellement en post-doctorat à Paris, au Collège de France, où elle étudie toujours le système solaire en se concentrant cette fois-ci sur Mars. Elle souhaite en parallèle poursuivre ses actions de vulgarisation scientifique et anime un compte Instagram dédié : @easyspacy !